Encyclopédie Atypique Incomplète
Incomplète, car toujours en construction au gré des jours, avec sérieux, curiosité et humour.
Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
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vendredi 15 janvier 2010
Il y a trois critères pour savoir si une personne qui nous intéresse de loin peut devenir celle que l’on va aimer... et un certain nombre de réactions chimiques en jeu !
Ah l’amour !
C’est l’un des sujets les plus discutés depuis tout temps.
Psychologues, sociologues, ethnologues, sexologues et scientifiques l’étudient sous toutes ses coutures ; les artistes s’en inspirent depuis toujours sans en épuiser la source et le commun des mortels en fait une quête quasi perpétuelle.
Que ce passe-t-il donc quand on tombe amoureux ?
Jusqu’à maintenant les recherches permettent de penser que le hasard existe peu lorsque tous les ingrédients sont présents.
Et qu’avant tout, ça se passe... dans la tête !
Il y a trois critères pour savoir si une personne qui nous intéresse de loin peut devenir celle que l’on va aimer...
Bien sûr, ce n’est pas infaillible, et certes cela ne garantit pas que l’on vieillira ensemble, mais ces signes indiquent que l’on peut sans doute avoir une histoire à deux qui sera marquée à la fois par la passion et la douceur.
On aimerait penser que c’est surtout cette dernière clef qui ouvre sur l’amour, mais la science a probablement raison aussi, et il ne faut sans doute pas négliger les réflexes plus profonds de notre cerveau animal... très sensible aux odeurs !
L’amour aurait-il une odeur ?
Les sensations olfactives, en tout cas, contribueraient fortement à la réussite d’une relation amoureuse. Ou à son échec. Difficile de s’aimer sans pouvoir « se sentir », c’est une évidence. En couple, il faut savoir se parler, c’est sûr, mais ce n’est pas suffisant.
Ces informations capiteuses, on les doit à un ouvrage publié par les très sérieuses éditions du CNRS.
Ainsi apprend-on que l’ovule doit libérer tout un bouquet d’odeurs afin d’attirer les spermatozoïdes.
Un parfum de muguet le ferait même redoubler de vitesse et d’énergie, facilitant ainsi la fécondation.
La délicate fée clochette, surnommée « lily of the valley » en anglais, ne serait pas seulement un symbole de chance et de bonheur ; elle aurait un effet excitant et aphrodisiaque. Heinrich Heine en a chanté les louanges. « L’odeur du muguet brise la glace de l’hiver et celle du cœur », écrivit-il.
La ruse de Dame Nature...
Selon une autre étude, neuf hommes sur dix trouvent l’odeur des femmes très séduisante, voire envoûtante, pendant leur ovulation.
Une ruse de Dame Nature ? Sans nul doute selon les psychologues Singh et Bronstad, car « les chances de reproduction des hommes dépendent essentiellement de leur capacité à trouver des femmes fertiles ».
Les femmes qui prennent la pilule et donc n’ovulent pas produiraient moins de signaux chimiques tandis qu’à l’inverse, les femmes qui ovulent dégageraient une odeur plus excitante pour les hommes. La pilule pourrait ainsi causer un brouillage dans les relations amoureuses. Elle ne tromperait pas seulement le nez des hommes, mais aussi celui des femmes, dont les goûts olfactifs pourraient changer. Le philtre d’amour ne serait plus le même.
Le parfum aurait-il un avant-goût de paradis ?
Quelques heures seulement après sa naissance, un bébé peut distinguer l’odeur de sa mère parmi d’autres. Et un sentiment de paix et de bonheur envahit les adultes lorsqu’ils respirent l’odeur d’un nourrisson.
« Il est des parfums frais comme des chairs d’enfant », écrivit Baudelaire de façon sublime. Odeur de rosée, suavité céleste, indicible pureté.
Les odeurs ont la vie dure, plus dure que les souvenirs.
Elles s’incrustent dans les tréfonds de notre cerveau.
Quand Noël approche avec ses odeurs de sapin, de bougies, d’épices et ses fumets de bonne chère, même les solitaires les plus endurcis ressentent l’appel du foyer familial.
« Des goûts et des couleurs... », dit l’adage populaire. On pourrait ajouter « ... et des odeurs ! ».
Peur, dégoût, rejet, désir, excitation, détente, tristesse, joie : venues de notre passé le plus archaïque, les odeurs ne cessent de jouer avec notre psychologie.
Mais qu’il s’agisse de gastronomie ou d’oenologie, de spiritualité ou d’érotisme, d’artisanat ou d’industrie, elles rendent compte aussi de notre culture et de notre sociabilité.
À la croisée de la biologie, de l’anthropologie et de l’enquête historique, la chimie de l’amour nous apprend, entre autres, que le nez participe de notre cerveau émotionnel, qu’il est bien un organe essentiel de notre humanité, et que nous disposons d’un flair exceptionnel pour vivre...
Pour poursuivre votre investigation sur les sentiments amoureux, il est conseillé de lire cet article : Je t’aime, tu m’aimes, on sème....