Elle est globalement innoffensive...

Et d’ailleurs, qu’est-ce-qu’ils lui trouvent tous de si bleu à cette planète ?

 L’auteur : cet individu décapant et louche qu’est Douglas Adams

Il n’est pas marié, n’a pas d’enfants et ne vit pas dans le Surrey.
Par contre, on sait qu’il est né à Cambridge en 1952.
Après des études primaires et secondaires diverses et variées mais sans histoires particulièrement croustillantes, il devient auteur pour la radio et la TV mais aussi acteur et même réalisateur.
Si nous ajoutons qu’il fut également brancardier, charpentier, vendeur de poulaillers, gorille (il mesure près de deux mètres), producteur et encore scénariste, on comprend qu’il est un personnage difficile à cerner.

Comme il est difficile de cerner, de prime abord, une œuvre incontournable, déroutante mais néanmoins culte : “Le guide du routard galactique”.

 Mais qu’est-ce-donc ?

C’est une trilogie en cinq tomes...
Vous comprendrez que déjà la complexité nous guette de ses affreux doigts dégoulinants de doute...
Mais revenons à nos poissons : voici une présentation de ces cinq livres sous le motto « Le saviez-vous ? »...

 Tome 1 - Le guide du routard galactique

  • Saviez-vous...
    o que la planète doit être détruite d’ici deux minutes ?
    o que votre meilleur ami est peut-être natif de Bételgueuse ?
    o que la poésie des Vogons est vraiment exécrable ?
    o que le Président de la Galaxie est peut-être moins idiot qu’il n’en a pas l’air (ou l’inverse) ?
    o quelle est la réponse à la questoin fondamentale de la Vie, de l’Univers et du Reste ?
  • Pas de panique !
    o Ce guide du routard galactique a réponse à tout.
  • Avec son humour décapant, Adams nous entraine à travers l’univers et les complexes problèmes spatio-temporels.
    C’est comme si on faisait un remix de tous les classiques de la science-fiction avec un humour terrible mélant l’argot, les jeux de mots et quelques vérités scientifiques vulgarisées à grands coups d’alcool.

 Tome 2 - Le dernier restaurant avant la fin du monde

  • Ce roman fait suite au Guide du routard galactique et précède La Vie, l’univers et le reste.
    La magie des paradoxes temporels permet toutefois de les lire dans n’importe quel ordre (si, si ... essayez !)
    Votre Guide du routard galactique en poche, vous voilà prêt à affronter les gouffres de l’espace et du temps, on peut citer (entre autres) :
    o le Vortex à Perspective Totale (où vous découvrirez l’univers dans l’horreur de son immensité)
    o les concerts d’Oscar Paulette (le premier chanteur de pluto-rock)
    o les Allègres Transports Verticaux de la Cybernétique de Cyrius (les ascenseurs qui ont des hauts et des bas)
    o la redoutable sagesse antique des religieux Pères-Venches
    o les problèmes métaphysiques du Maître de l’Univers
    o et... le plat du jour du Dernier restaurant avant la fin du monde
  • Le deuxième volume de la plus drôle comédie de Science Fiction créé par toute l’humanité. Il se passe tellement de choses dans cette parodie qu’il est presque impossible de tous se les rappeller. Ce livre (et toute la trilogie -qui contient 5 livres [inédit]-) est vraiment génial, original, surprenant, drôle...
    Enfin on aura compris que sa lecture est nécessaire pour tout fan d’ouvrages d’anticipation.
    Il faut noter le formidable travail de Jean Bonnefoy pour sa superbe traduction et son humour. Un petit aperçu : “en français dans le texte, mais je vous accorde que l’information n’est pas d’un intérêt fondamental”.

 Tome 3 - La vie, l’univers et le reste

  • Voici le troisième des cinq volumes composant la « trilogie » du Routard galactique. Un illogisme dans le droit fil du paradoxe temporel grâce auquel on peut les lire dans n’importe quel ordre.

    o Mais que fait donc Arthur Accroc avec un sac en peau de lapin et un os dans le nez au beau milieu d’une finale de cricket ?

    o Et que fait le malheureux Marvin, le triste androïde paranoïde, à se rouiller les transistors dans les marais de Coinslab-Huhl ?
  • PAS DE PANIQUE !
    Toutes les réponses dans cet ouvrage fondamental, qui vous enseignera aussi, entre autres :
    o L’art de voler (il suffit de rater le sol en tombant)
    o La bistromathique (étude de la relativité des chiffres portés sur les notes de restaurant)
    o ... et milles autres subtilités qui raviront les esprits curieux.

 Tome 4 - Salut, et encore merci pour le poisson

  • Voici le volume 4 de la trilogie du « Routard galactique », une trilogie unique en son genre puisqu’elle comporte 5 volumes à ce jour !
  • De retour de leurs pérégrinations galactiques, Arthur et Ford se retrouvent sur la Terre qui, paradoxe des zones plurielles, n’a cessé d’exister malgré sa destruction antérieure par les Vogons. Arthur va en profiter pour découvrir :
    o Un bocal à poisson rouge
    o L’origine du message qui l’accompagne
    o Le triste sort d’un routier adoré par la pluie
    o L’amour de sa vie
    o De nouveaux sévices à notre pauvre planète
    o L’ultime parole de Dieu à sa création
    o Mais tout cela ne nous dit pas où sont passés les dauphins ...

 Tome 5 - Globalement inoffensive

  • Enfin !
    Voici le volume 5 de la plus en plus mal nommée « trilogie du Routard galactique » !
  • Il fallait bien que le lecteur ait enfin toutes les réponses (ou presque) aux questions soulevés par les épisodes précédents, à savoir :
    o Pourquoi la Terre a-t-elle été détruite ?
    o Pourquoi le Guide se déglingue ?
    o Qu’est-ce que les Groboulons trafiquent sur Rupert, la dixième planète découverte aux confins du système solaire ?
    o Pourquoi Arthur Accroc a-t-il une fille d’une jeune femme avec laquelle il n’a jamais... euh... eh bien, rien fait pour ça ?
    o Pourquoi tous ces trucs (planètes, astronefs, animaux, oiseaux mécaniques, etc.) n’arrêtent-ils pas d’apparaître et de disparaître sans crier gare ?
    o Et le King ? a-t-il été, oui ou non, enlevé par des extraterrestres ?

 Parce que des extraits parlent mieux qu’un long discours

  • L’Univers : Quelques informations pour vous y faciliter la vie.
    o 1. Superficie : infinie.
    Le guide du routard galactique offre cette définition du mot « infini » :
    Infini  : plus grand que ce qu’on peut trouver de plus grand, et encore. Bien plus grand, même. Pour tout dire : vraiment incroyablement immense, d’une taille ahurissante, en fait « putain de fois » maousse.
    L’infinité est tout bonnement si énorme qu’en comparaison, l’énormité paraît franchement riquiqui. Gigantesque multiplié par colossal multiplié par vertigineusement vaste : tel est le genre de concept que nous essayons d’évoquer ici.
    o 2. Importations : néant.
    (Il est impossible d’importer des objets dans un territoire infini, faute d’une zone extérieure d’où faire provenir les susdites importations.)
    o 3. Exportations : néant.
    (Voir importations.)
    o 4. Population : néant.
    (On sait qu’il existe un nombre infini de mondes, tout simplement parce qu’il existe une quantité d’espace infinie pour les loger. Tous, toutefois, ne sont pas habités. Par conséquent, il doit exister un nombre fini de mondes habités. Un nombre fini divisé par l’infini divisé par l’infini est si près de zéro que vous seriez susceptible de croiser de temps à autre saurait être que le fruit d’une imagination dérangée.)
    o 5. Unité monétaire : néant.
    En fait, trois monnaies librement convertibles ont régulièrement cours dans la Galaxie mais aucune vraiment ne compte : le dollar altaïrien s’est récemment effrondré, le bouton de Q-Lôth de Pô ne s’échange que contre d’autres boutons de Q-Lôth de Pô, quant au pou-léphrite, il pose de son côté des problèmes bien spécifiques : certes, son court actuel de neuf suhl-plats est une pièce triangulaire en caoutchouc de onze mille kilomètres d’arête, personne encore n’a pu en amasser suffisamment pour posséder un seul pou-léphrite. Les suhls-plats ne sont pas négociables, les Galactibanques refusant de manipuler des petites coupures. de l’ensemble de ces prémisses, on peut déduire aisément que les Galactibanques sont également le produit d’une imagination dérangée.
    o 6. Art : néant.
    (L’art a pour fonction d’être le miroir où se reflète la nature et aucun miroir n’est de taille suffisante, voir paragraphe 1.)
    o 7. Sexe : néant.
    Bon, pour de vrai, il y pas mal de sexe - essentiellement à cause de l’absence totale d’argent, de commerce, de banque, d’art et d’autres activités susceptibles de tenir occupés tous ces inexistants habitants de l’univers.
    Inutile toutefois de s’embarquer dans une longue discussion sur ce sujet, tant il peut être effroyablement compliqué.
    Pour de plus amples informations, on se reportera de préférence aux chapitres sept, neuf, dix, onze, quatorze, seize,dix-sept, dix-neuf...
  • Les délires du monde des portes automatiques :

    Ce n’est pas parce que ce vaiseau était superbe. Il ne l’était pas ...
    A le voir, « hautement délabré », était la première expression qui venait à l’esprit et « puis-je descendre s’il vous plaît » la seconde.
    Clop. Clop.
    Vrrrrrrrr.
    - “Ravie de vous servir.
    - “Ferme-la
    - “Merci.
    Clop. Clop. Clop. Clop. Clop.
    Vrrrrrrrr.
    Merci de faire le bonheur d’une simple porte.
    - “Va te faire repeindre les diodes.
    - “Merci encore. Et bonne journée.
    Clop. Clop. Clop. Clop.
    Vrrrrrrrr.
    C’est un plaisir de m’ouvrir pour vous...
    - “Dégage !
    - “et ma fierté de me refermer avec la satisfaction du travail bien fait.
    - “J’ai dit : dégage !
    - “Merci d’avoir écouté ce message.

P.-S.

Après être tombé par hasard sur le site de Slymog (sur www.chez.com), cela m’a donné envie d’apporter cette petite contribution à, il faut bien le dire, le meilleur délire pan-dimensionnel qu’il m’a été donné de lire...