Le dernier jour de l’hiver voit l’avènement du premier jour du printemps ...
Et cette nuit si spéciale et chère aux japonais, célébrée le 3 février, s’appelle la nuit de Setsubun.

Dans le Japon traditionnel, l’hiver se termine plus tôt, et son dernier jour s’appelle Setsubun qui désigne littéralement les nœuds du bambou qui séparent chaque section du tronc. Ces sections symbolisant chacune une saison, le setsubun est le moment charnière du passage d’une saison à l’autre.
Il existait donc autrefois quatre fêtes de setsubun, dont seule celle du « commencement du printemps », est encore célébrée de nos jours.

Soyons fous...

La nuit du Setsubun est celle du mame maki où il faut remplir une mesure traditionnelle à grains (mame) de haricots de soja rôtis, et les jeter au dehors en hurlant « Oni wa soto ! » (« Dehors les démons ! »), puis à l’intérieur de sa maison en criant « Fuku wa uchi ! ») (« Dedans la fortune ! »).

Effet garanti !

Les écoliers fabriquent des déguisements et des masques, se déguisent en démons horribles et sont alors pourchassés à coup de graines de soja.

L’on mange aussi autant de haricots que son âge pour éviter les maladies et s’assurer une longue vie.

Les japonais décorent leur maison de houx avec une tête de sardine, une gousse d’ail et un oignon. Ce talisman permet alors de tenir les démons à distance.

Petite poupée ?

Ils achètent aussi des poupées Daruma représentant Bodhidarma, le moine indien qui a introduit le boudhisme en Chine, et qui, selon la légende a tellement prié, que ses jambes et ses bras ont rétréci et qu’il a fini par ne plus être qu’un visage.
Les familles japonaises peignent sur la poupée un oeil noir en faisant un voeu, et enfin, une fois le voeu exaucé, dessinent l’autre oeil.

Enfin le Printemps !

Au départ une lecture en diagonale d’un manga avec quelques pages délirantes sur cette fête...
Au final, une volonté très forte d’aller un jour au pays du soleil levant, vérifier tout cela (et surtout le vivre) !