Un enfant de 4 ans pose 437 questions par jour...
Et un commercial pose en moyenne 7 questions par entretien de vente...

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Pourquoi une telle différence ?
De quoi est-il question ?

D’après la revue « Parents », un enfant entre 3 et 5 ans poserait en moyenne 437 questions par jour.
Ces chers bambins veulent en effet tout savoir, tout comprendre sur tout. L’enfant est naturellement curieux de tout ce qui l’entoure puisqu’il a tout à découvrir et à apprendre sur notre univers.
Sa curiosité témoigne de sa vitalité et traduit son éveil à la vie. Cette curiosité est sans limite, ni tabou.

Certaines de leurs questions peuvent pourtant nous mettre dans l’embarras, par exemple “Pourquoi la dame elle est triste ?”...

Il n’y a pas de questions indiscrètes, ce ne sont que les réponses qui peuvent éventuellement l’être.
Nous leurs inculquons alors, hélas, que la curiosité est un vilain défaut...

Elle l’est peut-être dans certains cas chez certains adultes, mais chez l’enfant qui veut une explication à tout, c’est plus une qualité, voire une attention portée au monde et une envie de le connaître.
Une attitude d’ouverture sur les autres sans jugement de valeur que nous ferions bien de nous réapproprier.

Dans la vie de tous les jours, la curiosité est un éveil permanent. Elle nous permet de sortir de nos habitudes, de l’inertie d’une vie bien ou mal rangée.
C’est d’ailleurs une forme de courage d’oser quitter le connu et de s’avancer vers ce qui est à découvrir. Il est vrai que la curiosité comporte une certaine prise de risque. A commencer par le fait de devoir se remettre en cause en découvrant d’autres savoirs, d’autres avis et d’autres certitudes. La curiosité est un point d’appui, un des principaux moteurs de la motivation.

Une autre question d’enfant bien classique comme “ Pourquoi le ciel est bleu ?”, doit nous faire prendre conscience que nous ne savons pas grand-chose...

Nous savons peut-être que c’est parce que le soleil éclaire l’air que nous respirons. Dans cet air, il y a de l’azote, de l’oxygène, et d’autres gaz en moins grandes quantités.
Et c’est l’azote qui est bleu !

Mais sommes nous capable de répondre à la question suivante “Pourquoi l’azote est bleu ?”...
Nous finissons souvent par une réponse qui n’en est pas une : “C’est comme ça !”.

Autant répondre que nous ne savons pas.
Mais, dans notre instinct de domination sans doute, peut-être de notre suffisance, nous l’avouons difficilement, nous ne chercherons pas à en savoir plus, nous avons perdu l’habitude de poser des questions.
Nous nous intéressons beaucoup plus à nous-mêmes qu’à ceux qui nous entourent et, lorsque nous ouvrons la bouche, c’est davantage pour parler de nous, de notre société, de notre vie, de ce que nous pensons...

Et les commerciaux dans tout ça ?

D’après les Editions Pratique S.A., un commercial poserait en moyenne seulement 7 questions par entretien de vente.
S’il doublait ce chiffre, les statistiques prouveraient qu’il augmenterait, alors, ses ventes de 18% !
Sans avoir vérifié la méthodologie de cette étude, le résultat confirme cette idée sur l’efficacité et la nécessité d’être plus curieux en posant plus de questions.

Pourquoi les enfants posent-ils des questions ouvertes et pourquoi de trop nombreux adultes posent-ils des questions fermées ?

La réponse est souvent dans la question : les uns veulent savoir et les autres pensent tout savoir !

Au-delà d’un savoir-faire, nous prenons conscience qu’il nous faut d’abord travailler sur notre savoir-être.

Si nous nous intéressons véritablement aux autres, les bonnes questions viendront naturellement...

A nous de jouer !

P.-S.

  • D’après une intervention de Fréderic Chartier, consultant formateur en développement commercial.
  • Photo entête : Delphine Gaborit, danseuse pour Hofesh Shechter, dans Curious une performance cinématographique dansée - Artistic Director and Choreographer : Heather Eddington - Sculptor Design and Creation : Nyanda Yekwai - SoulVisionary Arts Co-Choreographers and Performers : Delphine Gaborit and Catriona Johnston.