Encyclopédie Atypique Incomplète
Incomplète, car toujours en construction au gré des jours, avec sérieux, curiosité et humour.
Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
Incomplète, car toujours en construction au gré des jours, avec sérieux, curiosité et humour.
Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
vendredi 21 octobre 2005
Et pourquoi l’appelle-t-on “point” d’interrogation ?
Dans les textes latins la ponctuation servait au rythme de la lecture à voix haute, ainsi divers mots spéciaux et réservés à cet usage indiquaient le ton.
Pour l’interrogation on écrivait QUESTIO en fin de phrase.
L’imprimerie n’existant pas en ce temps là (Gütemberg arrivera quelques 1500 ans plus tard), les ouvrages étaient tous recopiés à la main.
Les copistes (intelligents donc fainéants) abrégèrent donc le QUESTIO en QO afin d’accélérer leur travail d’écriture.
Puis plus tard, ils prirent l’habitude d’écrire le Q au dessus du O.
Enfin, peu à peu, copie après copie, le Q devint un tortillon rapide et le O un petit rond, puis un point, situé dessous...
Notre célèbre “ ? ” était né !
Usage
En français, il est d’usage de placer un espace fin insécable avant le point d’interrogation, comme pour tout signe composé de deux parties superposées [1].
Ce n’est pas le cas dans toutes les langues, comme en anglais, en italien ou le français québécois où le point d’interrogation se place, sans espace, directement après la dernière lettre de la phrase.
Comme le point d’interrogation finit une phrase, il est suivi d’une majuscule.
Néanmoins il arrive qu’on emploie le point d’interrogation sans finir une phrase.
À l’oral, ce point d’interrogation correspond à une pause plus courte.
Dans ce cas, le point d’interrogation a valeur de virgule, et est suivi d’une minuscule.
Exemple : « De quelle couleur était-il ? bleu ? rouge ? vert ? ».
Il en va de même lorsque la phrase interrogative est suivie d’une incise, quelle que soit la longueur de celle-ci (« Pourrais-je avoir à boire ? dit-il. Que veux-tu ? répondit la maman qui était en train de parer le gigot. »).
Une virgule interrogative a été proposée, mais il s’agit d’un exemple parmi d’autres de signe non retenu.
Pour compléter on peux préciser qu’en espagnol la phrase interrogative commence par un point d’interrogation inversé “¿” et se termine par un point d’interrogation classique “ ?”. Cela date du XVIIIe siècle.
(Le “¿” s’obtient en maintenant la touche [Alt] enfoncée et en tapant 0 1 9 1 sur le pavé numérique.)
[1] Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale, Imprimerie nationale, 2002 (ISBN 978-2-7433-0482-9), 3e édition, octobre 2007, chap. « Ponctuation », p. 148-149